Révolution dans l'évolution Oubliés Darwin et sa théorie de la sélection organisée autour d'un arbre de vie. Nous sommes le fruit du chaos, les descendants d'épidémies, avec un génome où nos 2 % de gènes sont surclassés par 98 % de séquences parasites. Mystérieuses, incontrôlables, ces séquences ont permis l'apparition du placenta chez les mammifères ou la formation d'un embryon différent chez l'homme et les grands singes. Aujourd'hui, elles expliqueraient le diabète, les allergies, l'obésité ou la baisse d'intelligence qui a amené l'Occident a perdre 10 points de QI depuis un siècle. Alors que l'homme a déjà provoqué l'extinction massive des espèces sauvages, faisant de la terre son jardin, la prolifération de ces épidémies pourrait achever de rebattre les cartes et donner naissance à un monde vivant complètement inédit.
"J'ai entrepris cet inventaire de la condition du Colonisé d'abord pour me comprendre moi-même et identifier ma place au milieu des autres hommes... Ce que j'avais décrit était le lot d'une multitude d'hommes à travers le monde. Je découvrais du même coup, en somme, que tous les colonisés se ressemblaient ; je devais constater par la suite que tous les opprimés se ressemblaient en quelque mesure."Et Sartre d'écrire : "Cet ouvrage sobre et clair se range parmi les "géométries passionnées" : son objectivité calme, c'est de la souffrance et de la colère dépassée."Cet essai est devenu un classique, dès sa parution en 1957 : il soulignait combien les conduites du colonisateur et du colonisé créent une relation fondamentale qui les conditionne l'un et l'autre.