Colette, dans sa jeunesse, a fréquenté ces fumeries d'opium dont l'adresse se transmet de bouche à oreille entre initiés, mais en gardant ses distances vis-à-vis de la drogue donneuse d'oublie ; ce sont surtout les personnages qu'elle y a rencontrés qui l'ont captivée. Que cache cette énigmatique Charlotte ? Quel sentiment réel anime ce don juan haïsseur de ses conquêtes ? quelle vérité se cache dans le mensonge des travestis qu'arborent l'un et l'autre sexe ?... Ces chercheurs de plaisirs interdits, de ceux que l'on dit impurs : plaisir factice de l'opium et de l'alcool, plaisir clandestin des amours admises ou défendues... Colette nous les évoque magistralement dans Le Pur et l'Impur dont elle a dit : " On s'apercevra peut-être un jour que c'est là mon meilleur livre. "
"- Comment s'appellent-ils, ces trois-là ?- Steinbock, Ibbieta et Mirbal, dit le gardien.Le commandant mit ses lorgnons et regarda sa liste : - Steinbock... Steinbock... Voilà. Vous êtes condamné à mort.Vous serez fusillé demain matin.Il regarda encore : - Les deux autres aussi, dit-il.- C'est pas possible, dit Juan. Pas moi.Le commandant le regarda d'un air étonné..."Ce volume comprend Le mur, La chambre, Érostrate, Intimité, et L'enfance d'un chef : "Voici cinq petites déroutes tragiques ou comiques... Toutes ces fuites sont arrêtées par un mur." (Jean-Paul Sartre)