Dans les années cinquante, des adolescents cinéphiles échangent sous des pseudonymes des messages d'amitié dans le courrier des lecteurs de la revue Amor Film. Deux d’entre-eux, un Algérien de Tizi Ouzou et une Tunisienne de Sousse, entrent en contact de cette manière. Au cours de cette correspondance, qui forme la trame du roman, leur amitié se transforme en amour. Or c’est l’époque du début de la guerre de libération nationale en Algérie, ce tragique événement, qui n’attire pas au début leur attention en raison de leur jeune âge, finir cependant par s’imposer.
La naissance et l’évolution de cette relation sont relatées par la sœur de la jeune Tunisienne qui commente des extraits de lettres et de photos envoyés par le lycéen à son amie et se reporte aux souvenirs qu’elle a gardés de cette époque où elle était enfant.
"S'il faut dire la vérité, Jay Gatsby, de West Egg, Long Island, naquit de la conception platonicienne qu'il avait de lui-même. Il était fils de Dieu - expression qui ne signifie peut-être rien d'autre que cela - et il lui incombait de s'occuper des affaires de Son Père, de servir une beauté immense, vulgaire, clinquante. Aussi inventa-t-il la seule sorte de Jay Gatsby qu'un garçon de dix-sept ans était susceptible d'inventer, et il demeura fidèle à cette conception jusqu'à la fin." Le chef-d'oeuvre de Francis Scott Fitzgerald paraît ici dans une traduction inédite.
Pour Will Grayson, les histoires de coeur portent sytématiquement la poisse, alors autant se faire discret. Son meilleur ami, aussi ouvertement gay que corpulent, ne risque pas, lui, de passer inaperçu. À l'autre bout de la ville, un adolescent en pleine déprime assume mal sa différence. Le hasard veut qu'il se nomme lui aussi Will Grayson...