Depuis l’avènement de la révolution en Tunisie, les sciences humaines et sociales ont été interpelées pour « comprendre » ce moment crucial. Jusqu’aujourd’hui, on observe un « déficit théorique » en disproportion avec l’importance de cet épisode historique. On ne dispose pas d’une pensée active qui a préparé et encore moins accompagné cette révolution. On cherchera dans cette étude à « fonder » la révolution tunisienne et proposer une explication de la « tournure » qu’elle a prise. Notre hypothèse est que cette révolution comme toutes les révolutions humaines est une tentative de reprise de contrôle de l’espace temps, catégories éminemment humaines, définissant les variables de l’exercice de la vie individuelle et sociale.
Noureddine Kridis