Afin de rendre extraordinaire une expérience d'achat qui est censée être à la base un acte banal et simple, et de se distinguer de la concurrence, les responsables de magasins doivent souvent trouver la bonne action commerciale à mettre en place : on parle de stratègie marketing du point de vente.
"Avez-vous des grains de beauté ? Des cheveux blancs que vous teignez ? Pratiquez-vous un sport ? Prenez-vous des coups de soleil ? Faites-vous l'amour la veille ou le matin de nos séances ? En gardez-vous une trace ? Est-ce que je suis jalouse ? Avez-vous eu des relations sexuelles avec une autre femme ? Avez-vous peur de la nuit ? De l'amour ? Comment se prénomment vos enfants ? Êtes-vous une mère douce ? Combien de baisers par jour ? Quels sont vos mots sur moi ? Quel est mon dossier ? Me trouvez-vous jolie ? Intelligente ? Perdue ? Avez-vous fixé ma voix sur une bande magnétique ? Dois-je vous avouer qu'il m'arrive de rêver de vous ?" Dans un style ample et fluide, Nina Bouraoui restitue cette parole propre à la thérapie, cet abandon qui reste tenu, contrôlé, dans une frénésie de vitesse, et révèle la géographie intime, physique et amoureuse d'une "déracinée". Un "roman-confession" d'une grande maîtrise.
"Nous vivons une époque décisive, tout est en train d'exploser. Participe, impose ta présence !" Alors que les événements de 1968 s'annoncent, que les mouvements féministes et protestataires s'organisent, Elena, diplômée de l'École normale supérieure de Pise,
se retrouve au premier rang. Elle vient de publier un roman inspiré de ses amours de jeunesse qui rencontre un certain succès tout en faisant scandale. Lila, elle, a quitté son mari Stefano et travaille dur dans une usine où elle subit le harcèlement des hommes et découvre
les débuts de la lutte prolétaire. Pour les deux jeunes femmes, comme pour l'Italie, c'est le début d'une période de grands bouleversements. Après L'amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est le troisième volume de la saga d'Elena Ferrante qui se conclut avec L'enfant perdue.
Ces "propositions pour le prochain millénaire" sont une formidable leçon de littérature. De Lucrèce à Henry James, l'auteur suggère que les chefs-d'oeuvre littéraires peuvent tous être lus à travers le prisme de cinq valeurs : légèreté, rapidité, exactitude, visibilité, multiplicité. Italo Calvino devait donner ces Leçons américaines à l'université de Harvard peu avant sa disparition. Elles constituent son héritage intellectuel et artistique.
La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.
C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un " charmant petit monstre " qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.