Un fils parle de son père, enfant à la prunelle vive dans une Tunisie sous protectorat. Le petit garçon de la médina, soutenu par son instituteur, réalise enfin son rêve de devenir avocat. Autour de lui, prépondérants et indigènes se croisent sans se mêler, artisans des souks et cochers maltais s'affairent dans un monde qui chancelle sur la crête du chaos. Les deux conflits mondiaux, la main de fer du résident général, l'indépendance, autant de convulsions à affronter côte à côte pour le père et le fils. Entre confrontation et connivence, leur attachement est indicible dans une société qui impose la pudeur des sentiments.
Hommage émouvant au père et à l'enfance, Ali Bécheur nous offre ici, sur deux générations, une traversée du siècle magistrale et intime.
Ali Bécheur, né à Sousse, vit à Tunis où il a exercé la profession d’avocat. Auteur de romans et de nouvelles, il est un auteur phare de la littérature tunisienne d’aujourd’hui.
il a notamment reçu le prix de l’Association Tunisie-France pour l’ensemble de son oeuvre, tandis que son roman Le Paradis des Femmes (Elyzad, 2006) a été finaliste du Prix des cinq continents de la Francophonie et s’est vu récompensé du Prix Comar d’Or en Tunisie la même année.
La lignée des Scorta est née d'un viol et du péché. Maudite, méprisée, cette famille est guettée par la folie et la pauvreté. A Montepuccio, dans le sud de l'Italie, seul l'éclat de l'argent peut éclipser l'indignité d'une telle naissance. C'est en accédant à l'aisance matérielle que les Scorta pensent éloigner d'eux l'opprobre. Mais si le jugement des hommes finit par ne plus les atteindre, le destin, lui, peut encore les rattraper.
Il n'a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin - d'instinct. Il rencontre alors les
habitants d'un hameau perdu, puis Brabek l'ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, et découvre l'amour charnel avec Emma, mélomane lumineuse. Viendra ensuite la guerre, l'effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de la civilisation. À sa façon singulière, radicale, drôle, grave, Le garçon est l'immense roman de l'épreuve du monde.
"Limonov n'est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l'underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C'est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d'aventures. C'est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale." Emmanuel Carrère.