L'Iliade et l'Odyssée ne sont pas les premiers récits de notre histoire occidentale ; nos racines puisent dans une civilisation beaucoup plus ancienne, qui, après avoir inventé l'écriture, a composé l'épopée de Gilgamesh : la Mésopotamie. Gravées en cunéiforme sur des tablettes d'argile, de nombreuses versions des aventures de ce roi d'Uruk ont circulé pendant 2 000 ans. Le texte le moins endommagé, dont nous proposons ici une adaptation fidèle, date de l'an 1000 avant J.C. Si les premières aventures de Gilgamesh nous font sourire, le voyage initiatique qu'il entreprend ensuite nous fascine, car il pose l'éternelle question du bonheur et du sens de la vie. La voix de ce roi vieux de 4 500 ans est alors proche de la nôtre...
Dans l'islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de Fréquenter les prostituées. On le nomme "mariage de plaisir". C'est ainsi qu'Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse Temporairement Nabou, une Peule de Dakar, où il vient s'approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu'Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L'un blanc, l'autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien. Puissante saga s'étalant sur trois générations entre Dakar, Fès et Tanger, Le mariage de plaisir est aussi un grand roman d'amour.
"Il n'y a pas de meilleur lycée que le lycée Notre-Dame du Nil. Il n'y en a pas de plus haut non plus. 2 500 mètres annoncent fièrement les professeurs blancs. 2 493, corrige soeur Lydwine, la professeure de géographie. “On est si près du ciel”, murmure la mère supérieure en joignant les mains." Rwanda, début des années 1970. Au lycée Notre-Dame du Nil, près des sources du grand fleuve égyptien, de jeunes filles en fl eurs se préparent à devenir de bonnes épouses, de bonnes mères, de bonnes chrétiennes. Mais
sous le calme apparent couve la haine raciale. Un quota "ethnique" limite à 10 % le nombre des élèves tutsi, les persécutions se multiplient et voici que s'approchent les nervis du pouvoir... Rescapée du massacre des Tutsi, Scholastique Mukasonga
nous offre une oeuvre poignante, où des adolescentes aux mains nues tentent d'échapper à une Histoire monstrueuse.