Comment le basket ball, alors nouveau sport créé en Amérique du nord en 1891, a été rapidement
introduit en Tunisie dès 1919 ? Quelles ont été les premières associations à le pratiquer ? Puis,
comment ce sport s’est-il développé après l’indépendance et vu naître de grands champions ? Toutes
ces questions, et bien d’autres, trouvent leurs réponses dans l’excellent ouvrage que nous lègue feu
Raouf Menjour (1940 – 2020). Sous le titre de « Mémoire de basketteur, Cent ans de basket en
Tunisie » (Éditions Leaders), cet ancien joueur, arbitre, dirigeant national, arabe, africain et
international restitue avec force détails et superbes photos, une véritable saga tunisienne. Avant de
nous quitter en novembre dernier, Raouf Menjour avait studieusement élaboré cet excellent
ouvrage.
A travers 164 pages et 120 photos, il raconte une passion, rappelle des moments forts de grandes
compétitions, et rend hommage à d’illustres vedettes. Tour-à-tour, Raouf Menjour revient sur
l’avènement du basket en Tunisie, sa tunisfication, les grandes équipes, les hommes et les femmes
qui ont contribué à sa promotion et la participation de la Tunisie aux compétitions africaines. Le
mérite de l’auteur est de rendre hommage aux différents acteurs. Joueurs, entraîneurs, arbitres,
dirigeants et journalistes y sont mentionnés. De grandes rencontres sont mentionnées dans les
détails avec les résultats. La composition du bureau fédéral est suivie dans son évolution à travers les
élections successives.
Président de la Fédération tunisienne de basket ball (1983 1995), et président d’honneur de FIBA
Afrique, Raouf Menjour, de par sa longue et riche expérience, ne pouvait conclure ses propos sans
livrer des recommandations utiles pour le développement du basket national. Les photos, pour la
plupart inédites, viennent en illustration, conférant au récit saisissant et à la riche documentation
fournie, un prolongement merveilleux.
Préfaçant le livre, Ghazi Jeribi, ancien joueur international, vice-président de la Fédération tunisienne
de basketball, et ancien ministre, écrit : « Cet ouvrage qu’il a écrit avec beaucoup d’humilité, puisqu’il
a choisi de ne pas parler de lui-même et de tout ce qu’il a accompli et donné à ce sport en Tunisie et
dans le monde, constitue un précieux répertoire de référence pour le basketball tunisien. »
Au nom de la famille, Naouel Menjour estime à juste titre que « ce livre n’est pas un livre comme les
autres. C’est le rêve d’une vie qui n’a pu être achevé, c’est une passion et une fougue qui animaient
le cœur de mon papa. Sa sensibilité humaine lui dictait le chemin du sport, de la persévérance, du
respect, du travail acharné pour changer un monde en dérision.)