Au cours de cette période, considérée comme la plus sombre de l'histoire des Husseinites, six Beys se succèdent. Ayant tous à peine un niveau élémentaire d'instruction et n'ayant aucune expérience dans la gestion des affaires de l'Etat, ils commettent l'impardonnable erreur de faire confiance à un groupuscule de mamelouks, dont la majorité est notoirement connue pour son incompétence et sa prévarication. Ils les ont promus aux plus hauts rangs de l'Etat, puis les ont fait chuter aux plus bas de l'échelle et ont même ordonné leur assassinat.
Après avoir dépouillé le pays et l'avoir amené à la faillite durant plus de la moitié de cette période, Mustapha Khaznadar, le plus mafieux d'entre eux, a eu la chance de bénéficier du pardon de Sadok Bey. Le souverain lui sauve la vie et le laisse jouir jusqu'à sa mort d'une grande partie de son patrimoine.