Noura Bensaad

Bir el Abd

ISBN: 9789938071528

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« Bir el Abd se préparait pour la venue du gouverneur. La dernière fois qu’un officiel les avait honorés de sa visite remontait à plus de quinze ans, cette visite avait d’ailleurs été la seule depuis que le pays avait conquis son indépendance. Aussi l’événement était-il majeur et pour l’occasion la petite ville s’apprêtait comme une future mariée pour sa nuit de noces. Tos et tous avaient été mis à contribution : les femmes pour assembler les drapeaux, les hommes pour jouer dans la fanfare, les enfants pour chanter l’hymne et les jeunes pour nettoyer l’avenue. Sous la surveillance de l’adjoint au maire, ceux-ci furent ainsi chargés de balayer, désherber, redresser les lampadaires et remplumer les palmiers. Cette opération étant la plus délicate, elle fut réservée pour le jour de la visite car il s’agissait d’accrocher des palmes fraîches aux extrémités dégarnies afin de leur redonner l’apparence d’arbres dignes de ce nom. Le gouverneur qu’ils attendaient avec impatience venait juste d’être nommé à son poste et on disait de lui qu’il était aussi jeune qu’enthousiaste, ce qui expliquait sans doute la tournée des villes et des villages de son gouvernorat inclue Bir el Abd. Dès le matin, les musiciens prirent place sur une estrade que l’ont avait montée devant la mairie tandis sur les enfants s’assirent sagement sur les bancs. Le gouverneur avait annoncé sa visite pour dix-heures et tous ou presque se préparaient à l’accueillir. L’attente fut longue. »

Editeur
Éditions Arabesques
Langue
français
Nombre de pages
124
Date de parution
2016
Etat de disponibilité
Disponible
Auteur
Noura Bensaad

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"J'allais mal ; tout va mal ; j'attendais la fin. Quand j'ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails. Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue." Alexis Jenni.

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