La clinique du jihad est une clinique plurielle dont laquelle se nouent l’individuel et le social. La radicalisation de chacun vient se loger dans un vécu historico-politique commun et vient chercher refuge dans une matrice sociale, comme pour s’enraciner ou se ré-enraciner dans le ciel, à défaut de le pouvoir sur terre. Une clinique des origines ? mais quelle origine ? De quel déracinement s’agit-il ? géographique, religieux, intergénérationnel, social ? Remonter jusqu’au prophète, ça n’est pas tâche facile mais c’est ce qu’impose la radicalisation. De trauma certes il s’agit. Ceux vécus à l’échelle collective qui résonnent certainement inconsciemment avec ceux vécus à l’échelle individuelle.
1833. Vainqueur d'un duel pour défendre l'honneur de la baronne Cara von Amprecht qu'il est sur le point d'épouser, le comte Alexander Korvanyi quitte l'armée impériale. Le couple part rejoindre son domaine situé aux confins de l'empire d'Autriche, en Transylvanie, poudrière où fermentent les injustices et les légendes. Là, ils atteindront les frontières incertaines de la puissance et du crime.