Il est à peu près sûr que le saint suaire de Turin est un faux qui date environ du milieu du XIVe siècle et il ne fait guère de doute que ce linge a véritablement contenu le corps d'un crucifié. Le roman du linceul part de cette double probabilité et constitue, d'une manière violente et mouvementée, le récit de la fabrication de la relique.
Ce roman donne du XIVe siècle une image saisissante. Il mêle les passions brutales à l'humanisme naissant, la guerre à la religion, le mysticisme à la peste et à la mort. Le lecteur est porté vers celle-ci de chapitre en chapitre jusqu'à l'éclat final.
Le ton simple et rapide emprunté aux chroniques médiévales renforce encore l'intense dramatisation du propos.