" V. Hugo a écrit d'admirables poèmes, il a écrit d'admirables romans et d'admirables drames , mais, pour nous, son œuvre capitale - quand le bourreau aura été chassé -, ce sera d'avoir aidé à chasser le bourreau. " Il y a quelque chose de plus grand qu'un grand poète ou un grand romancier, c'est un sage. Il y a quelque chose de plus beau, de plus enviable que l'imagination, c'est le cœur. " C'était au temps où Joseph de Maistre voyait en la peine de mort la clef de voûte de l'édifice social.
Mais Pierre Larousse avait raison de se féliciter de l'efficacité de ce livre étrange. Hugo réinvente son art pour servir la plus noble des causes. Qui est-il, ce condamné ? Quel crime a-t-il commis ? Nous ne le saurons pas. De la main, de la plume, il suffit qu'il nous conduise vers son avenir immédiat. Comment penser l'homme quand l'homme décide la mort de l'homme ?
Manger des oeufs de Pâques à s'en rendre malade, pousser le chariot de la nouvelle épicerie ou faire éclater un ballon au nez de M. Blédurt, le voisin, ça, c'est chouette comme tout ! Mais passer pour un guignol parce qu'on porte un pull-over avec des canards dessus, ça devrait être interdit... Heureusement, il y a toujours le Grand Cirque des Copains pour rigoler : oui, monsieur, c'est vrai, avec des galipettes et des cacahouètes à l'entrée !
À quelques mois de la retraite, Mohamed n'a aucune envie de quitter l'atelier où il a travaillé presque toute sa vie depuis qu'il est parti du bled. Afin de chasser le malaise diffus qui l'envahit, il s'interroge sur lui-même avec simplicité et humilité. Il pense à son amour profond pour l'islam, dont il n'aime pas les dérives fanatiques ; il se désole de voir ses enfants si éloignés de leurs racines marocaines ; il réalise surtout à quel point la retraite est pour lui le plus grand malheur de son existence. Un matin, il prend la route de son village natal, décidé à construire une immense maison qui accueillera tous ses enfants. Un retour "au pays" qui sera loin de ressembler à ce qu'il imaginait.