Faouzia Charfi nous propose dans ce nouveau livre de revisiter l'histoire des sciences en pays d'islam. Une histoire commencée sous le signe de l'ouverture à l'autre avec le vaste mouvement de traduction des textes anciens inauguré par le calife Al-Mansur au viiie siècle. Une histoire qui a bifurqué dès le xie siècle, quand la science s'est vue assujettie à des fins pratiques et religieuses. Le mouvement réformiste musulman au xixe siècle aurait pu rebattre les cartes mais il a échoué, faisant le lit du projet ambigu d'islamisation de la connaissance.
Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Paris, New York ou Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu'elle faisait, car c'était déjà un travail, à cet âge où nos enfants vont à l'école. Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat à l'Opéra de Paris ; mais comme elle était pauvre et que son labeur ne suffisait pas à la nourrir, elle ni sa famille, elle posait aussi pour des peintres ou des sculpteurs. Parmi eux, il y avait Edgar Degas.
"Souvent, depuis le début de notre relation, j'étais restée fascinée en découvrant au réveil la table non desservie du dîner, les chaises déplacées, nos vêtements emmêlés, jetés par terre n'importe où la veille au soir en faisant l'amour. C'était un paysage à chaque fois différent.Je me demande pourquoi l'idée de le photographier ne m'est pas venue plus tôt. Ni pourquoi je n'ai jamais proposé cela à aucun homme. Peut-être considérais-je qu'il y avait là quelque chose de vaguement honteux, ou d'indigne. En un sens, il était moins obscène pour moi de photographier le sexe de M.Peut-être aussi ne pouvais-je le faire qu'avec cet homme-là et qu'à cette période de ma vie."Annie Ernaux.