"Alors que j'achevais la rédaction de ce livre, la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques est venue raviver le feu de ma plume : la France est la victime d'un mémoricide. Une ablation de sa mémoire. Une spoliation, une péremption de ses souvenirs. L'Esprit français a été immolé. Toute ma vie, je me suis battu. Contre un progressisme en quête incessante des figures nouvelles de l' insolite et du fantasque. Mais surtout pour renouer le fil avec la mémoire commune qui nous a façonnés, en chérissant les trésors d'un patrimoine envié par le monde entier, et pour rappeler le pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. Ce combat, je le mènerai jusqu' à mon dernier souffle et je sais que d'autres le mèneront après moi. Même s'ils sont hélas destinés à devenir minoritaires, il restera toujours des réfractaires. Je voudrais leur dire de ne pas perdre espoir, c'est d'eux seuls que la France pourra renaître". Avec une verve sans pareille et dans une plainte mêlée de nostalgie, Philippe de Villiers dresse un constat accablant de l'état de la France. Ilévoque ses souvenirs d'enfance, de créateur du Puy du Fou et livre des confidences sur l'homme politique qu'il a été. Philippe de Villiers se refuse à abandonner toute espérance, et son amour de la France éternelle demeure plus vivant que jamais.
Marguerite, prématurément vieillie et usée, délaissée par son mari qui lui préfère la vive et fraîche Isabellada, ne sait que faire pour reconquérir l'homme qu'elle aime. Malgré sa bonté et sa générosité, le combat est trop inégal... Mazza, douce et rêveuse jeune femme, mariée et mère de deux enfants, succombe au charme d'un arriviste. Aveuglée par la passion, elle se transforme en une criminelle sans merci pour s'enfuir avec son amant. Dans ces deux textes méconnus, Gustave Flaubert, alors tout jeune écrivain, nous offre deux magnifiques portraits de femmes qui annoncent déjà l'inoubliable Emma Bovary.
Agota Kristof est née en Hongrie, d'où elle s'est enfuie en 1956. Installée depuis lors à Neufchâtel, en Suisse, elle écrit d'abord des pièces de théâtre, avant de commencer sa trilogie romanesque directement en français, la langue de son exil. Le Grand Cahier en est le premier volet, suivi de La Preuve et Le Troisième mensonge, prix du Livre Inter 1992.