"Pendant les six mois qu'on a passés à la prison du 9 avril avant de la quitter pour des prisons de province, Zinouba et ses amies ont continué à nous servir la gamelle. Elles nous apportaient aussi les bouts de journaux qu'elles prenaient dans les couffins des autres détenus et dans lesquelles leurs visiteurs enveloppaient la nourriture. On pouvait tomber sur une demi-page de faits divers ou des bribes d'horoscope qui nous prédisaient toujours, comme par un fait exprès, une rencontre avec l'être aimé, une immense rentrée d'argent ou un bonheur prévu pour le week end."