Dans ce roman, il s’agit d’un narrateur, Noureddine, devenu vieux, qui souffre depuis son jeune âge d’une «blessure». Il raconte une histoire d’amour qui fait écho à d’autres histoires lui ressemblant. Il raconte son pays en évoquant son patrimoine culturel à la faveur d’un mot, d’une expression, à la faveur d’une langue—de courts passages sont écrits en tunisien régional. Il se raconte, traversant le temps entre fiction et réel, confondant les deux. Dans «La Blessure», le narrateur raconte, se confie à un destinataire auquel il demande de l’aide pour guérir de sa blessure. Il n’hésite pas à évoquer tout ce que sa mémoire lui offre comme réminiscence pour mieux se faire connaître, pour avoir une chance de guérir. Il opère ce que l’on est tenté d’appeler «une traversée de soi»
Que va faire le modeste Dutilleul, employé modèle au ministère, de sa singulière faculté de passer à travers les murs ?D'abord indifférent à son pouvoir, le brave homme finit par en user sans ménagement, jusqu'au jour où...
"Des bribes de conversations me reviennent en mémoire... Quelqu'un m'exhorte :
- Vous ne devez pas oublier que ce n'est plus votre mari, l'homme aimé qui se trouve devant vous, mais un objet radioactif avec un fort coefficient de contamination. Vous n'êtes pas suicidaire. Prenez-vous en main !"
Tchernobyl. Ce mot évoque dorénavant une catastrophe écologique majeure. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l'explosion de la centrale ?
Svetlana Alexievitch nous laisse entrevoir un monde bouleversant : celui des survivants, à qui elle cède la parole. L'événement prend alors une tout autre dimension.
Pour la première fois, écoutons les voix suppliciées de Tchernobyl.