"Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : “Vous êtes tous une génération perdue.”“C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue.”"Cette nouvelle édition restitue pour la première fois le texte original d'Ernest Hemingway et nous fait découvrir nombre de "vignettes parisiennes" restées inédites.
A la fin des années 20, Orwell tombe brusquement dans la misère. À Paris puis à Londres, il découvre le quotidien des petits ouvriers et des laissés-pour-compte, tenaillés par la faim et rongés par l'alcool. Sans voyeurisme ni complaisance, il dresse un portrait vivant de ces habitués du mont-de-piété où l'espoir et l'infortune se livrent un duel épique.
" Un documentaire picaresque, d'une précision photographique, sur une Europe qui vivait encore à l'heure de Dickens, à des années-lumière de l'État-providence et de nos lois sociales. On en mesure tout le prix, à la lecture de cet admirable reportage. " Jean-Baptiste Michel, L'Express