Une dictature de 23 ans : Avec ce qu’elle comporte d’oppression de corruption et de compromission a semé la peur, la servilité, l’indignité et a désagrégé le corps social : se rebeller, se révolter, s’opposer, vous expose à toutes sortes d’harcèlements acharnés de sorte que c’est « la servitude volontaire » qui s’installe et vous devenez un exilé dans vote propre pays. Enfin, vous éclatez, c’est la Révolution, c’est la libération, c’est la dignité. Un espoir immense, une perspective de jours heureux pour notre Tunisie.
Malheureusement, tels que les choses se présentent et qu’on lira dans ce « compte rendu » de la révolution, on risque de voir s’installer une nouvelle dictature dont nous percevons chaque jour la progression rampante avec la violence tolérée, la religion instrumentalisée par la polémique politicienne, la politique réduite à la dispute voire à l’insulte, la liberté menacée de toutes parts qu’il s’agisse de la pensée, de l’écrit, de la parole, de l’art et tout ce qui fait de l’être humain un citoyen.
Aussi, quitte à être pris pour un naïf égaré, j’ai plaidé depuis le début de la révolution pour la seule solution possible et digne : L’Union nationale, seule susceptible de sauver le pays, la révolution, notre liberté et le développement de la Tunisie qui mérite le plus glorieux destin dans la continuité de ses trois mille ans d’existence historique.