

Nous ne croyons pas à l'Enfer, nous sommes incapables de l'imaginer, et pourtant il existe, on peut s'y retrouver brusquement au-delà de toute expression. Telle est la leçon de ce petit livre magnifique et terrible. Récit d'une dépression grave, avec son cortège "d'angoisses, d'insomnies, de rafales dévastatrices, de tentations de suicide", il nous montre pour la première fois ce qu'est réellement cette " tempête des ténèbres " intérieure qui peut frapper n'importe qui à chaque instant, mais peut-être plus particulièrement certains écrivains, ou artistes.
Hemingway, Virginia Woolf, Romain Gary, Primo Levi, Van Gogh : la liste de ces proies désignées de l'ombre serait longue. Enfer, donc, comme celui de Dante, douleur sans autre issue que celle de l'autodestruction, état de transe incommunicable que ne soupçonnent pas les autres, pas même les psychiatres. Pourtant, la guérison est possible, on peut en tirer une connaissance nouvelle. Avec précision et courage, le grand romancier qu'est William Styron plaide ici à la fois pour une meilleure compréhension de notre prochain abîme dans l'horreur, et contre le goût du néant qui nous guette tous.
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