" C'est un roman qui a six ans au début de la phrase et quatre-vingt-deux au bout de la ligne. Le ciel est rose, il fera chaud demain, les étourneaux se faufilent dans les ficus de l'Avenue, les hommes sont assis au fond des cafés, ils n'ont pas bougé depuis cent ans. C'est l'Avenue de France, à Tunis, en 1885, mais c'est aussi Paris, Place de la Nation, en 2001. L'Avenue de France, artère symbolique qui traverse la ville coloniale et s'arrête au seuil de la ville arabe, est une voie intérieure empruntée par Colette Fellous pour traverser l'histoire, la petite, la sienne et celle de sa famille, mais aussi celle de ce pays qu'elle a quitté à dix-sept ans mais dont elle n'a jamais cessé de faire partie.