"Souvent la nuit je rêve de toi, mon Joe. Nous marchons côte à côte sur une plage de Californie, sur un sentier en Crète, le long d'un trottoir de New York, à Paris au jardin des Tuileries jusqu'à cette statue représentant l'homme et sa Misère. Tu te voyais comme un "divertisseur" qui, à défaut de pouvoir changer le monde, s'était fixé pour mission d'apporter un peu de joie et de légèreté. J'avais une conception différente du métier d'artiste.
Pour moi, la fonction première d'un film, d'un livre ou d'une chanson était de dénoncer les outrages et les injustices". Hollywood Forever Cemetery, 20 août 1981. Un vieil homme cherche la tombe de son fils. L'homme est Jules Dassin, grand cinéaste américain qui, un an plus tôt, a enterré ici Joe Dassin, chanteur au succès planétaire emporté par un infarctus à l'âge de quarante ans. Au crépuscule de sa carrière, Jules a une idée de documentaire : pour rendre hommage à Joe, il évoquera tous les 20 août de sa vie trop brève.
Portrait croisé de deux artistes farouchement indépendants, ce roman est avant tout une exploration poignante d'une relation père-fils et un voyage nostalgique à travers le XX ? siècle.