Nanoch veut se venger de Langue de vipère (une fille de sa classe) qui se moque toujours de lui. Il a la mauvaise idée, pour ça, de voler le vieux coffre en bois de sa grand-mère...
Nanoch est gitan. Langue de vipère – c'est comme ça qu'il appelle Édée – se moque tout le temps de lui et lui dit souvent de retourner chez lui. Édée est d'ascendance africaine et elle est très fière de son pays d'origine qu'elle n'arrête pas de vanter. Elle prétend même avoir été mordue par un python. Nanoch la soupçonne de mentir et de n'être même jamais allée sur le continent africain. Un jour, il décide de le prouver ce sera sa vengeance. Pourtant, la voix de sa nonna adorée qui est au ciel, lui dit que ce n'est pas une bonne idée et qu'il va blesser inutilement beaucoup de gens...
Pantagruel censuré, Rabelais récidive avec Gargantua, ogre démesuré et grand seigneur de Touraine dont les aventures paraissent encore suspectes aux théologiens. Monstre de paresse, abruti de religion durant son enfance, il échappe au pédantisme des vieux tousseux de la Sorbonne, dérobe au passage les cloches de Notre-Dame, se cultive enfin auprès de l'humaniste Ponocrates, son maître. Survient la fabuleuse " guerre picrocholine ", née d'une querelle entre vignerons et boulangers tourangeaux, où se distingue le merveilleux frère Jean des Entommeures. En récompense, le moine utopiste pourra édifier son abbaye de Thélème où tolérance et liberté feront loi. D'un mot, Victor Hugo définissait Rabelais : " Son éclat de rire est un des gouffres de l'esprit. "
Préface de Victor Hugo
Traduction du moyen français par Marie-Madeleine Fragonard