
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Facebook et Twitter ont été durant les semaines qui ont précédé et suivi le 14 janvier 2011, un formidable moyen d'expression et d'extériorisation de nos sentiments. Craintes et joies ont afflué sur la toile sous forme de phrases courtes , incisives , issues des tripes des Tunisiens , quelquefois imprégnées de tristesse, d'espoir ou d'inquiétude, souvent de joie, d'incrédulité, de fierté. Presque toujours l'humour a prévalu . Aucune dictature n'a jamais toléré le sens de l'humour,et il n'est pas étonnat que cet outil ait été l'un des vecteurs utilisés par nos concitoyens pour défier Ben Ali, puis , après son départ, pour commenter le foisonnement d'événements que nous avons traversés. Et là tout le monde y passe, les anciens et les nouveaux , pêle-mêle, ambassadeurs et ministres , syndicats et travailleurs, chefs d'États et de gouvernements,les nôtres et les autres... Nul n'a échappé au radar des internautes tunisiens, et c'est pour nous un bonheur de publier cette liberté retrouvée, la liberté de critiquer et de se moquer des puissants.Un luxe inimaginable en Tunisie pendant près de cinq décennies, passible de prison il ya seulement quelques mois. Pourvu que cela dure...
New York, mai 2009. Une série de décès inexplicables fait les gros titres. Rien ne semble relier les victimes, ni leur vie ni les circonstances de leur disparition. Rien, sinon une carte ...