Un certain 17 décembre, la Tunisie a ouvert une porte et donné le signal à une série de soulèvements populaires qui devaient ébranler le monde arabe. Partout ailleurs, les promesses du nouveau printemps se sont brisées, cédant la place à la violence et aux armes. La révolution sociale avait dégénéré en batailles religieuses, en guerres civiles et en interventions étrangères. Avant de retrouver nos esprits, nous-mêmes avons failli, l’été 2013, nous laisser emporter par un vertige identique. Nous nous sommes dotés, depuis, d’une Constitution démocratique et d’un système de gouvernement pacifié. C’est une avancée considérable, mais qui ne suffit pas.