Ces dix textes, dont la production s'est étalée sur plus de trente ans, confrontent les cadres de vie imposés par la modernité à l'arsenal de dogmes et de traditions toujours vivaces dans l'espace arabe. Ils tentent de voir dans quelle mesure raidissements et compromis apportent des réponses viables aux défis concrets du présent. Sont ainsi interrogées la langue arabe, l'allégeance communautaire et l'image du corps en islam, autant que l'émergence de l'individualité et de l'esprit critique.
L'aspiration à la démocratie est placée dans le prolongement de la libération multiforme des individus. Compte est rendu de la multiplicité des entraves sur lesquelles l'une et l'autre continuent de buter. Elles peuvent être dévoyées, essuyer des revers, partiels ou globaux ; elles continuent de marquer le présent, plus ou moins discrètement, en attendant des lendemains meilleurs.
Koridwen, Jules, Stéphane, Yannis ont entre 15 et 18 ans. Ils ont survécu au virus U4, qui a décimé 90 % de la population mondiale. Ils ne se connaissent pas, mais ils sont en route vers le même rendez-vous.
"JE M'APPELLE KORIDWEN. Je suis la dernière survivante du hameau de Menesguen. J'ai décidé de me rendre à Paris. 541 kilomètres en tracteur, c'est de la folie, mais toute seule ici je suis trop vulnérable. Ma grand-mère m'a toujours dit que j'aurais un destin exceptionnel. C'est le moment de le vérifier. "