Entre histoire et fiction romanesque, le journaliste Mohamed Bouamoud nous transporte vers le douzième siècle en dessinant quelques traits du parcours (ou l‘escalade vers la Vérité Suprême) de Essayda El Mannoubyya : Un être particulier, mystérieux, mystique et surtout d’une humanité et générosité extrêmes. La première sainte d’Ifriqya et la première femme méritant le statut de « Qôtb », la plus haute dignité dans la hiérarchie soufie. Mais ce qui m’a importé le plus à propos ce personnage et qui m’a le plus touché, c’était la notion d’ « une sainte révolutionnaire ». Et je crois que c’est l’image qu’a choisi le romancier pour l’immortaliser. Une image intense qui interpelle farouchement une partie de moi toujours rebelle, toujours révoltée … Une image qui me rend aussi fière d’être « Bent » Essayda El Manoubyya. Cette dernière lisait depuis son jeune âge, se révoltait contre l’autorité de son père, haïssait le statut inférieur des femmes à cette époque, refusait l’institution de mariage, recevait et partageait son instruction religieuse du Coran et Hadith avec les hommes, côtoyait les hommes sans porter le Hijâb et allait jusqu'à prier à la mosquée Zitouna de Tunis en compagnie des hommes ... Une œuvre inspirante qui réincarne bellement le personnage de Lella El Mannoubyya, LA SAINTE TUNISIENNE REBELLE